Salaires 2009, acte 2 de la négociation, la DG Snecma confirme !
A cette réunion, le DRH, Bruno PASINI a d’abord présenté comme demandé par les Syndicats, la « nouvelle carte de représentativité Syndicale » dans le nouveau périmètre Snecma, issu de l’intégration de Snecma Services au sein de Snecma ; nous y reviendrons !
Le DRH rappelle les demandes formulées par chacune les délégations syndicales lors de la précédente réunion du vendredi 20 février dernier puis, donne la parole à chaque Syndicat pour qu’il précise, si besoin, la reformulation de ses demandes.
La CFTC est intervenue pour rappeler :
▪ Les deux demandes spécifiques exprimées lors de la précédente réunion du vendredi 20 février :
- Suppression des cas des salariés touchés par la GMP (Garantie Minimale de Point) à Snecma. Les salariés bénéficiant de la GMP sont ceux dont le salaire brut est inférieur ou légèrement au-dessus du plafond de la Sécurité Sociale. Pour ces salariés, l’AGIRC leur attribue 120 points.
- L’extension à tous les salariés Snecma de la Retraite Supplémentaire qui n’est réservée aujourd’hui qu’aux seuls salariés Cadres de l’entreprise, une question d’équité, de justice et de lutte contre la discrimination sous toutes ses formes.
▪ La nécessité d’une clause de revoyure,
▪ Des mesures individuelles significatives pour les heureux élus qui en bénéficient,
▪ Un retour à la mesure spécifique attribuée par les Directions Locales en concertation avec les Syndicats signataires, en cas d’abandon des mesures AG et AI de façon différenciée en fonction des niveaux, qui a fait l’objet d’une expérimentation en 2008.
▪ La reconduction de « Garantie d’Evolution Pluriannuelle », 2006, 2007 et 2008, avec un niveau identique pour tous les salariés, alors qu’en 2008, cette mesure avait été attribuée à raison de 6 % pour les Ouvriers et les ETAM et de 3 % pour les salariés Cadres et niveau VI.
Dans sa réponse aux diverses interventions, le DRH est revenu sur l’emploi qui est pour la DG, une problématique forte, compte tenu du retournement de la situation économique, rappelant comment est « armée » l’entreprise pour faire face à cette situation :
▪ Un budget formation de 4,5 %, plus de 180.000 heures, un axe stratégique majeur, un outil de démarche essentiel ;
▪ La GPEC, avec un cadre qui apporte un certain nombre de nouveautés à la problématique emploi et de développement professionnel des salariés. Un « Comité GPEC », qui va permettre de réfléchir sur l’emploi et l’employabilité des salariés ;
▪ Une politique de Formation Professionnelle Initiale soutenue.
Puis, revenant à la politique salariale 2009 proprement dite, il ajuste ses premières propositions faites une semaine auparavant :
▪ ETAM et Ouvriers :
- AG : 1,2 % (+0,1) au 01/01/2009
- AI : 1,2 %*, avec 0,6 % au 01/05/2009 et 0,6 % (+0,1) au 01/09/2009
▪ Cadres et niveau VI des AI exclusivement
- AI : 2,6* (+0,2) % au 01/03/2009
(*) : Un budget spécifique de 0,1 % consacré à la mobilité et à l’égalité H/F est compris dans les mesures AI des Ouvrier et ETAM, Cadres et niveau VI.
La DG précise que ce programme salarial 2009 conduira à une progression des rémunérations en moyenne de 3,2 % de la masse salariale, avec l’effet report de 0,54 % consécutif à l’attribution de la mesure complémentaire de 0,75 % en 2008, à effet au 01/10/2008 ; sous réserve d’une signature d’un accord.
La prochaine réunion de négociation, également la dernière sur la NAO est programmée pour le vendredi 6 mars 2009.
Et maintenant !
Pour la dernière réunion du vendredi 6 mars, il est raisonnable de s’attendre à une évolution en hausse des propositions de la DG, mais pas à des niveaux autres que celles du vendredi 27 février.
Ce qui conduit à l’autre question, à partir de quel niveau de propositions doit-on considérer les propositions salariales 2009 des DG des sociétés du Groupe SAFRAN acceptables ou non-acceptables ?
Sachant que jusqu’en 2007, l’inflation tournait, chaque année autour de 1,5 % et les programmes salariaux négociés et signés par des Syndicats tournaient autour de 3 à 3,3 %.
Aujourd’hui, avec la crise mondiale, dont nul ne conteste ni la véracité ni la gravité, les propositions de programmes des salaires 2009, résultant des négociations contractuelles, et qui seront soumises à la signature des Syndicats sont identiques à celles des années où il n’y avait pas de crise ; avec une prévision d’inflation INSEE de 1 % pour l’année 2009.
La CFTC Snecma laisse à chaque salarié de l’entreprise se faire sa propre opinion, sa propre analyse et ses propres réflexions. Nous serions heureux de les avoir en retour, via les commentaires que vous pouvez faire ici, sur le Blog.
Autre problématique spécifique à Snecma
La rupture de l’équilibre syndicale, de la règle des « trois tiers »
Jusqu’au 31 janvier 2009, la règle des trois tiers dans l’équilibre syndical qui a permis tout le progrès social dont bénéficient aujourd’hui tous les salariés de France, dans le Groupe et aussi à Snecma était toujours respectée :
1/3 des voix obtenues aux élections DP/CE à la CGT, 1/3 à la CFDT et 1/3 au trio CFTC, CFE-CGC et FO.
C’est cet équilibre qui vient d’être rompu avec l’intégration de Snecma Services au sein de Snecma.
De ce fait, avec les nouvelles règles de représentativité syndicale, depuis le 1er février 2009 jusqu’aux résultats des élections professionnelles DP/CE de janvier 2011, plus aucun accord contractuel ne peut être signé à Snecma si « politiquement » les quatre syndicats : CFTC, CFDT, CFE-CGC et FO ne le signent pas ensemble.
Ainsi, les salariés de Snecma sont aujourd’hui face à leurs propres contradictions et à leurs responsabilités.
Continuer à apporter à chaque élection professionnelle DP/CE, ses voix aux Syndicats contestataires, d’opposition systématique et permanant en leur attribuant consciemment un « rôle d’opposition nécessaire » pour obtenir plus, et attendre des autres Syndicats qu’ils jouent, eux, le rôle de signataires que vous leur avez attribué, afin que vous et vos familles continuez à bénéficier des avancées qu’offrent ces accords, il arrive un jour où il faut se mettre en harmonie avec sa propres conscience.
Et ce jour est arrivé aujourd’hui à Snecma. A chacun d’assumer désormais ses responsabilités !