dimanche 27 septembre 2009

Après « SAFRAN+ », La GPEC Groupe et la « Boite à Outils » !



Le Groupe SAFRAN est né de la fusion de l’ex-Groupe Snecma et de la société Sagem, le 11 mai 2005. L’ex-Groupe Snecma s’était quant à lui, agrandi avec l’absorption fusion de son ex-filiale SEP, de l’acquisition de l’ex-Groupe LABINAL et de l’ex-société Hurel-Dubois.

Ainsi rappelée, l’origine de SAFRAN, un groupe constitué d’apports de cultures et d’histoires différentes.

La crise que nous connaissons aujourd’hui n’est-elle pas une formidable opportunité offerte à la DG Groupe pour prendre la main, piloter, imposer son autorité et sa vision économique, plus centralisée sur ses différentes sociétés ?

Ainsi, après les accords sociaux au niveau groupe dans ses premières années : « Participation », « Accord sur le Développement du Dialogue Social », « Plan d’Epargne », « Prévoyance Petits et Gros Risques », c’est désormais aux sociétés du groupe, de la cohérence de leur gestion que la DG Groupe s’attaque, un chantier colossal.

C’est cela la « démarche de Progrès SAFRAN+ » qui a donné, le Là ! Avec la « GPEC Groupe et la Boite à Outils », la boucle n’est-elle pas bouclée pour commencer l’adaptation du Groupe SAFRAN aux méthodes de gestions des sociétés du CAC 40 ?


C’est au mois de juillet dernier que la DG Groupe a réuni les Coordinateurs Syndicaux du Groupe SAFRAN, pour évoquer les mesures d’adaptation face à la crise, avec la négociation d’un accord Groupe et la mise à disposition des salariés et des sociétés du Groupe, d’une « Boite à outils » contenant diverses mesures d’ordre social pour passer la crise économique que nous connaissons aujourd’hui.

La GPEC Groupe

Elle s’inscrit dans une démarche emploi préventive de moyens termes, 3 à 5 ans. Ce sera davantage une compilation des accords GPEC déjà signés dans le Groupe (12 à ce jour), sans se substituer à ceux-ci. Les objectifs assignés à cet accord Groupe, comme à toutes les sociétés du Groupe sont les mêmes :

• Anticiper les conséquences de l’évolution technologique et démographique prévisible
• Orienter et anticiper les recrutements, les évolutions de carrière,
• Renforcer l’employabilité des salariés.

L’accord GPEC Groupe intégrera notamment des dispositions spécifiques pour l’emploi des séniors, le recrutement des jeunes et les conditions liées à la mobilité.

« La Boite à Outils »

Contrairement à la GPEC, la « Boite à Outils » est davantage orientée vers une démarche curative et ponctuelle, au service des salariés des sociétés du Groupe pour traiter les conséquences de la crise économique et les réorganisations.

La « Boite à outils » est un groupe de mesures sociales. L’objectif recherché est qu’elle serve de référence et qu’elle assure une base de traitement équitable entre les sociétés et entre les salariés des sociétés du Groupe SAFRAN, au double volontariat.

Ces mesures seraient discutées dans les sociétés et leurs établissements et seraient à durée limitée jusqu’en 2012. Dans cette « Boite à outils », on trouverait, par exemple, les dispositifs ci-dessous :

• Le travail en poste partagé, encore appelé « Travail en Brigade »

C’est le partage d’un poste de travail avec une rémunération améliorée. Exemple donné : Un salarié travaille les lundis, mardis et mercredis ; et un autre travaillant sur le même poste, mais les jeudis, vendredis et samedis.

Chacun des deux salariés travaille à 60 % et est rémunéré à hauteur de 80 %.

• Prise de RTT, de jours mis dans les CET et possibilité d’utilisation anticipée des congés légaux, pour palier à des baisses ponctuelles de charges afin d’éviter des baisses de salaires ;

• Développer la mobilité professionnelle et géographique,

• Accompagner les départs en retraite :

▪ Aide au rachat de trimestres

Par exemple, pour 15 ans d’ancienneté, abondement de 50 %, limite à 900 euros ;

▪ Majoration des indemnités conventionnelles de départ en retraite. Une majoration de deux mois, par exemple ;

▪ Abondement sur rachat de trimestres en cat de tutorat ;

▪ Développement du temps partiel aidé de fin de carrière (sur le modèle de l’accord Snecma) ;

• Accompagner financièrement des projets personnels, de type :

▪ Congés sabbatiques aidés,
▪ Travail dans une autre société, via les dispositions « prêt de personnel », sur la base du volontariat ;
▪ Aide à la création d’entreprise,
▪ Partenariat avec des organismes ou entreprises externes, (ONG, Education nationale…), avec retour valorisé dans le groupe.

Rien de révolutionnaire dans ces mesures annoncées. Elles ont été pour la plupart déjà mises en œuvre dans le passé dans l’ex-société Snecma, pendant les années de crises. La différence cette fois se situe à deux niveaux :

• Le classement de ces mesures dans une « Boite à outils ». Ce qui peut permettre un suivi de ces mesures dans le temps ;
• Le périmètre d’application de ces mesures, 35.000 salariés, une trentaine de sociétés différentes. Ce qui peut permettre une certaine solidarité dans leurs mises en œuvre.

Toutefois, nous sommes autorisés à en suivre leur mise en œuvre avec la plus grande vigilance, pour éviter que les erreurs du passé ne puissent plus se reproduire cette fois. Car, après la période de crise arrivera forcément celle d’une situation normale. Et là, les salariés qui auront accepté d’adhérer à ces mesures n’en soient pas les victimes, même bien après la fin de la période de crise.

La prochaine réunion consacrée à ce sujet au niveau du Groupe est prévue pour la deuxième quinzaine du mois de septembre.

Notre blog permet de recueillir vos commentaires. N’hésitez pas à vous en servir.

dimanche 20 septembre 2009

Un Projet Groupe nommé « SAFRAN+ »


C’est lors de la réunion du Comité de Groupe SAFRAN du 20 avril 2009 que la Direction Générale du Groupe a présenté aux élus son projet de « démarche de Progrès SAFRAN+ ».

Partant du postulat que le groupe SAFRAN n’est pas placé au mieux en terme de compétitivité par rapport aux groupes comparables, la DG groupe reconnait que c’est la crise qui a renforcé et accéléré la nécessité de travailler la « démarche de progrès SAFRAN+ ».

Cette démarche est la poursuite d’une précédente démarche nommée « Action V », lancée en 2001 et qui avait permis des gains d’environ 2 % par an.

« La démarche de progrès SAFRAN+ » est donc une forme renforcée et plus rapide d’Action V. Elle s’étend sur une palette d’actions plus larges. Elle concerne toutes les sociétés et activités du Groupe. Elle s’applique à l’ensemble des sociétés filiales en France et à l’étranger. Elle se focalise sur la Production, la Supply Chain, ainsi que d’autres types de fonctions en particulier, les fonctions tertiaires.

L’objectif est ambitieux. Outre des objectifs de gains envisagés à l’horizon de quatre ans, il est également question d’améliorer le besoin de fonds de roulement (les capitaux immobilisés dans le fonctionnement de l’exploitation de l’entreprise). Mais aussi il est question d’identifier tous les processus jugés inefficaces, ainsi que les endroits où des progrès sont à faire et qui n’ont pas encore été touchés jusqu’à présent.

L’outil retenu pour atteindre les objectifs de gains fixés pour la « démarche de progrès SAFRAN+ » est le LEAN SIGMA (chasse au gaspi).

Pour cela, la DG Groupe prévoit de former 1000 personnes sur les années 2009-2010.

L’Innovation participative

C’est le deuxième dispositif retenu par la DG Groupe. Il consiste à capter les propositions du personnel et à les mettre en œuvre. Cela repose sur la capacité du management à les prendre en compte.

Le souhait est aussi de continuer, de manière systématique l’action sur la Supply Chain et les Achats, car jugés sources importantes de compétitivité. Pour se faire, deux axes ont été définis :

• Regrouper les plans de Progrès des différentes sociétés pour concentrer les ressources sur ce qui est le plus important ;
• Rechercher globalement les synergies sur l’ensemble du groupe, selon quatre projets. Faire des économies sur les Frais généraux, les Ressources Humaines, l’informatique, les Achats pour réduire le besoin de Fond de roulement.

Les six exigences d’Action V : Pilotage, application, valorisation, synergie, évaluation et professionnalisme continuent d’exister ainsi que les concours et la cérémonie « Innovation ».

L’action des managers du Groupe est jugée importante et fait partie de leur mission et de leurs objectifs. Ils seront évalués sur leur rôle d’amélioration du secteur qui leur est confié.

Les équipes dédiées à SAFRAN+ restent dans leur hiérarchie locale, mais elles rapportent fonctionnellement au responsable chargé du Projet au niveau du Groupe, pour permettre une animation et une stimulation des actions transversales.

Et le salarié dans tout cela ? Attention aux dérives !

Notre blog permet de recueillir vos commentaires. N’hésitez pas à vous en servir.

dimanche 13 septembre 2009

L’alternative !



La Loi promulguée le 20 août 2008 sur la représentativité syndicale en France change profondément le mode de fonctionnement des Syndicats dans les entreprises, dans les Branches Professionnelles ainsi qu’au niveau des Confédérations, c'est-à-dire, pour être représentatif désormais, il faut franchir un seuil de :

• 10 % pour un syndicat dans les entreprises, dans les Groupes ;
• 8 % pour les Fédérations professionnelles dans un certain nombre de Branches Professionnelles déjà déterminées ;
• 8 % au niveau des Confédérations des Syndicats.

Cette nouvelle Loi a eu pour conséquence d’augmenter l’offre syndicale, qui était jusque-là figée avec la présomption d’irréfragabilité en vigueur depuis 1964.

Aujourd’hui, s’ajoutent aux cinq Syndicats CGT, CFDT, CFTC, FO CFE-CGC, l’UNSA et SUD. Cette liste n’est pas exhaustive ; il pourra toujours s’en ajouter d’autres demain.

Après une année d’application de cette Loi, quelle analyse pouvons-nous faire ?

• Coté des Confédérations

Au vu des élections professionnelles qui se déroulent chaque jour, depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle Loi sur la Représentativité syndicale, par exemple, celles de la SNCF, du mois de mars dernier, la sentence semble être dite. Des confirmations :

▪ La CGT et la CFDT sont sûrs d’être qualifiées après le premier tour de comptabilisation des voix obtenues par chaque syndicat au 1er tour des élections au Comité d’entreprise.

▪ FO a de forte chance d’en être également

▪ Quant à la CFTC, il faudra travailler dur, très dur. Avec le travail et la cohésion des équipes, tout est possible. Mais, est-ce le cas ?

▪ La CFE-CGC est un cas particulier. Sa particularité de Syndicat Catégoriel ne lui garantit pas forcément d’atteindre le seuil des 8 % avec les catégories Techniciens, Agents de Maitrise et Cadres dans toutes les Branches Professionnelles de qualification déjà déterminées pour être qualifié au final.

▪ Les deux nouveaux venus : UNSA et SUD auront davantage de difficultés pour être qualifiés comme Syndicats représentatifs.

Ainsi, individuellement pris, seules la CGT et la CFDT sont sûres d’être qualifiées. Le reste, tout le reste des autres postulants ont du pain sur la planche pour obtenir leur sésame du seuil des 8 %.

Alors, que fait-on ?

Bien sûr, nous laissons à nos responsables des Confédérations le soin de déterminer les bonnes stratégies. Toutefois, nous sommes conscients que la construction des nouveaux ensembles, qui sont une réalité incontournable ne peut venir que du terrain, de l’entreprise, justement.

Quelle est la situation des Syndicats dans les entreprises, dans les Groupes ?

En ce qui concerne la représentativité syndicale au niveau du Groupe SAFRAN, deux Syndicats sont certains de disparaitre de l’espace syndical SAFRAN, parmi ces deux Syndicats, il y a la CFTC.

Ce n’est pas avec ses 4 % d’aujourd’hui qu’elle attendra les 10 % en 2011. Quant à l’autre syndicat aussi condamné que la CFTC, mais en moins grave, nous ne le citons pas ici.

Côtés des sociétés du Groupe SAFRAN

Là également, une autre certitude, deux Syndicats, les mêmes sont certains de disparaitre du paysage syndical de l’entreprise Snecma après les élections professionnelles de janvier 2011. L’un de ces deux syndicats est une fois de plus, la CFTC.

Nous n’y reviendrons pas plus que cela sur cette réalité, car ce n’est pas l’essentiel du problème.

Ce qui est le plus grave, c’est ce que deviendra l’avenir du dialogue social dans l’entreprise Snecma, dans le groupe SAFRAN. La paix et le progrès social de leurs salariés deviendront des choses rares. Il ne faut pas oublier que tout le progrès social dont bénéficient à ce jour les salariés Snecma et ceux des autres sociétés du Groupe, issus de l’ex-groupe Snecma ont été le fruit des résultats des engagements de signature des deux syndicats qui disparaissent ainsi que de la CFE-CGC.

Ainsi, à Snecma, seuls trois Syndicats survivront après les élections DP/CE de janvier 2011 : la CGT, la CFDT et la CFE-CGC, si l’on ne tente rien.

Un tel scénario, s’il devait se réaliser, serait un scénario catastrophe, comme dans une démarche de créativité, quelle serait dans ces conditions la parade ?

Reconstituer le partenariat de l’alternative, après la certitude de la disparition de la CFTC du paysage de Snecma.

En effet, cette alternative avait déjà été envisagée et était en cours de construction. Aujourd’hui, c’est le partenariat initial qui est à reconstituer avec d’autres acteurs.

Leurs noms vous seront communiqués très prochainement ici, sur ce blog.

Sans la présence autour de la table des négociations de la solution Alternative après les élections de janvier 2011, le dialogue social à Snecma sera chroniquement conflictuel, dur, serait contraire à l’emploi et sera chaotique et un recul sur le plan du progrès social.

La solution alternative en cours de reconstitution se fait cette fois aussi au niveau des autres sociétés du Groupe SAFRAN.

Pour toute information à ce sujet, adressez-vous à alternative2011@free.fr ou

Téléphoner au « 06 08 25 62 71 », 365 jours sur 365, 7 jours sur 7

N’hésitez pas à intervenir via les
commentaires que vous pouvez faire ici, sur ce Blog.

dimanche 6 septembre 2009

SAFRAN notifie les 100 Actions Gratuites SAFRAN à ses salariés !



Enfin ! Devrions-nous dire ! Par courrier datant du 17 août 2009, SAFRAN a annoncé la notification des 100 Actions Gratuites SAFRAN qu’elle a attribuées à partir du 3 avril 2009 à ses salariés du périmètre « Comité d’Entreprise Européen », 41.000 salariés dans 10 pays.

Une plaquette explicative sur le dispositif ainsi que le Règlement du Plan d’Attribution d’Actions Gratuites est joint au courrier informant les salariés bénéficiaires de ces actions gratuites sur le dispositif juridique et sur les conditions prévues par SAFRAN : « Condition d’acquisition définitive », « Durée de conservation des actions ».

Ainsi, nous sommes heureux de pouvoir informer ici, sur le Blog, ces nombreux salariés de Snecma ainsi que probablement ceux des autres sociétés du Groupe qui nous interrogent très souvent sur ce qu’adviendraient ces actions pour notamment les salariés partant en retraite, en pré-retraite ou prenant l’initiative de la rupture de leur contrat de travail.

Ces cas ainsi que d’autres que nous ne citons pas ici restent bénéficiaires des 100 Actions Gratuites SAFRAN, de la période d’acquisition à la date de disponibilité de ces actions, en passant par la période de conservation.

Pour en savoir davantage sur le dossier « Actions gratuites SAFRAN »,
cliquez ici

Vos commentaires et avis nous intéressent, n’hésitez pas à intervenir via les commentaires que vous pouvez faire ici, sur le Blog.