jeudi 14 février 2008

L’Accord NAO 2008 est signé ce jeudi 14 février 2008 !



Les négociations sur la NAO 2008 sont terminées depuis le jeudi 31 janvier 2008. Mardi 6 février, les syndicats se sont prononcés, POUR ou CONTRE sa signature.

Conformément à la LOI FILLON, c’est après le passage au Comité Central d’Entreprise Snecma, ce jeudi 14 février pour avis, quel qu’il soit, que le projet d’accord a été soumis à la signature des Délégués Syndicaux Centraux. Les signataires sont : CFTC et CFE-CGC.

CGT, CFDT et FO se sont déclarées non-signataires.

Le contenu de l’accord est ci-dessous, joint en pièce attachée, sous forme PDF à télécharger : «
14 Tableau_Accord_NAO_2008_Sign_1402.pdf », Adobe Reader V8

Dispositif légal

Conformément à la Loi FILLON, les Syndicats non-signataires ont un délai de huit jours, jusqu’au 22 février 2008, pour faire valoir leur Droit d’opposition, en dénonçant l’accord signé par les deux syndicats minoritaires.

Nota : La CFTC a fait une déclaration lors du CCE Snecma à propos de l’avis sur le projet NAO 2008. Cette déclaration syndicale est jointe dans le premier commentaire.

4 commentaires:

UNSA Evry-Corbeil, Snecma, Groupe Safran a dit…

Déclaration CFTC au CCE Snecma du jeudi 14 février 2008,
Relative à l’avis sur le projet d’accord NAO 2008
Blog CFTC : http://cftcsnecma.blogspot.com

Monsieur le Président, Madame, Monsieur, Chers Collègues,

La négociation sur les salaires à Snecma a toujours été un thème sensible et passionné. Comment ne le serait-il pas, surtout à Snecma ?

Petits rappels historiques :

C’est en 1982 que la décision de la suppression de l’indexation des salaires a été prise. C’est l’origine de la maitrise de l’inflation, mais hélas, également du pouvoir d’achat des salariés. Les Responsables nationaux des Syndicats CFDT et CGT ont participé activement à la prise de cette décision capitale. C’était dans l’euphorie de la victoire de leur camp politique, comme ils disaient. Une fois l’euphorie passée, ce fut la prise de conscience. Celle d’avoir servi de faire-valoir dans la prise de décision qui a rompu avec la maitrise du pouvoir d’achat des salariés.

C’est à la suite de cette prise de conscience que la CFDT et la CGT Snecma avaient abandonné de signer les accords contractuels sur les salaires, l’Intéressement et la Participation. Cette position a été maintenue plus de 20 ans, de 1983 à 2004 pour la CFDT., et toujours en cours pour ce qui concerne la CGT.

Où en serions-nous aujourd’hui, si les trois autres syndicats, CFTC, FO et CGC en avaient fait de même dans la période ?

Pendant ce même temps, ce sont les trois Syndicats : CFTC, FO et CGC, libres de tout attachement Politique qui ont assuré la continuité du progrès social, socle social des salariés des sociétés de l’ex-périmètre du groupe Snecma.

En 2005, mécontente de la non-reconnaissance des salariés à l’occasion des élections DP/CE de janvier 2005 pour le travail réalisé au service de tous, la CFTC n’avait pas signé l’accord relatif aux salaires 2005.

Depuis 2005, la CFDT Snecma s’est à nouveau remise à signer, exactement les mêmes accords salariaux que ceux dont elle reprochait des années durant leur signature par de prétendus syndicats minoritaires que seraient la CFTC, CFE-CGC et FO.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Avant la privatisation de l’ex-groupe Snecma, le 11 mai 2005, la politique salariale du Groupe était décidée par la tutelle de l’Etat. Depuis la privatisation, c’est le holding qui a tout naturellement pris le relais. Une telle situation est-elle anormale ?

Le Groupe SAFRAN est constitué de 40.000 salariés, 30 sociétés différentes, de taille et de situation différente. Chacune de ces 30 sociétés a reçu pour consigne stricte, de négocier la politique salariale dans sa société sur la base de 3 %, en masse ; en AI et AG pour les Ouvriers et les Collaborateurs et en AI, pour les Ingénieurs et Cadres ainsi que les niveaux VI, à partir de cette année.

C’est une donnée incontournable connue de tous les syndicats de toutes les sociétés du Groupe SAFRAN.

Sur les 30 sociétés du Groupe SAFRAN, un 1/3 a déjà négocié et signé des accords sur la NAO, salaires 2008. Des accords en masse, presque identiques, à quelques variantes près, 2,8 %, 2,9 %, jusqu’à 3,1 %. Ceci d’octobre à décembre 2007. Et les signataires de ces accords sont : CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO.

L’autre vingtaine des 30 sociétés du Groupe a terminé les négociations au 31 janvier 2008. Après cette dernière date, plus aucun projet d’accord NAO 2008 ne pouvait être modifié, ni sur la forme, ni sur le fond. Et ceci est valable pour toutes les sociétés de cet autre 2/3 des 30 sociétés du Groupe.

Il est donc particulièrement malhonnête intellectuellement de la part de la CGT et de la CFDT, en particulier du seul établissement d’Evry-Corbeil sur les six qui composent la société Snecma d’avoir fait croire aux seuls salariés de cet établissement (sur les 40.000 salariés du groupe, des 30 sociétés du groupe), que comme ZORRO, ils allaient changer quelque chose par leur seule action en faisant 1 h 30’ de grève ce mardi 6 février dernier à vociférer sous les fenêtres du siège Snecma Courcouronnes,.

De plus, il faut savoir qu’au même moment les partisans des mêmes syndicats signaient dans des sociétés telles Turbomeca, SPS Bordeaux, LABINAL… exactement le même type d’accord NAO 2008. Pauvres salariés d’Evry-Corbeil, toujours prompts à écouter les inepties des mêmes syndicats qui les manipulent en permanence. Comme s’ils n’avaient rien compris de l’expérience de 2007.

Oui, à la CFTC, nous ne sommes pas des professionnels de la grève. La grève reste pour nous l’ultime moyen. Nos forces, sont d’abord nos valeurs : Dialogue, négociation et écoute.

Nous préférons la force de l’intelligence face à la brutalité bestiale de la force physique.

C’est grâce à nos négociations et au dialogues que nous avons obtenu :

 Le 6 février dernier, la prime sous la forme d’un complément d’intéressement, avec 0,5 % de la masse salariale Snecma de 2007.
 La Garantie triennale salariale pour les années 2005, 2006 et 2007 est portée en 2008, à 6 % alors que cette garantie, déjà obtenue en 2007 était à 5,5 % pour les salariés Ouvrier et collaborateur.
 La Garantie triennale salariale pour les mêmes années est cette fois élargie au personnel Cadre et niveau VI. C’est quelque chose qui est réellement arrachée à la DG qui ne voulait absolument pas rentrer dans cette logique avec le personnel Cadre.
 La prime d’équipe augmentée à 3 %
 C’est aussi, grâce à la CFTC que les salariés aux bas salaires bénéficient depuis 2006 d’une AG de plus de 2 %.

C’est pour toutes ces raisons et avec une vraie discussion avec les adhérents et salariés que la CFTC Snecma s’est déclarée signataire de l’Accord NAO 2008.

Il faut avoir des valeurs et des convictions solides pour n’avoir pour pensée que le bien commun.

C’est aussi confortable que lâche de ne pas signer des accords tout en ne refusant jamais de prendre ce que la CFTC a obtenu pour les salariés avec sa signature.

Sans la signature de la CFTC, les salariés n’auraient eu en tout et pour tout que 2,5 % en masse, au lieu de 3,3…% sans compter la liste notée plus haut, les 0,2 % en AI pour les jeunes embauchés, et la mobilité

Se réfugier chaque année derrière le même alibi facile de « chantage à la signature », c’est vraiment commode !

Fait à Evry-Corbeil, le 14 février 2008

Pour les DSC CFTC Snecma,

Dansou GBENOUVO

Anonyme a dit…

Pouquoi votre syndicat signe t'il cet accord au rabais? Nous pensions que vous tiendriez compte des salariés qui se sont prononcés contre les propositions de la Direction et de vos militants qui ont participé nombreux avec nous aux différents mouvements de mécontentement.
Qui décide chez vous?

Anonyme a dit…

la question mérite effectivement d'être posée, qui décide à la CFTC? et pourquoi Corbeil et Villaroche ne sont pas sur la même ligne (voir les tracts de janvier 2008)?
merci de la réponse

UNSA Evry-Corbeil, Snecma, Groupe Safran a dit…

Nous vous remercions pour votre contribution.

Vous jugez l’accord NAO 2008 négocié et signé, le jeudi 14 février 2008 par d’autres syndicats que le vôtre, ceci dans le cadre de la Loi républicaine. C’est votre opinion et nous la respectons. C’est cela la démocratie et le respect de l’autre. Mais revenons à l’essentiel.

Snecma, société appartenant au groupe SAFRAN est constitué de six établissements : Evry-Corbeil, Villaroche, Gennevilliers, Vernon, Le Creusot, Le Siège Courcouronnes et Istres. Son effectif est d’environ 9.000 salariés. Le Groupe SAFRAN est constitué de 30 sociétés. Son effectif est aujourd’hui autour de 37.000 salariés.

Prendre une décision en fonction de l’expression dégagée par 25 personnes qui ont participé à la consultation organisée sur notre blog, ne nous semble pas sérieux. Nous pouvions penser que ceci aurait été évident pour toute personne responsable. Visiblement ceci ne semble pas être le cas pour vous.

Alors permettez-nous de vous faire partager notre sens des responsabilités.

En absence d’un panel de salariés scientifiquement déterminé pour participer à un sondage pouvant avoir un sens scientifique, nous avons fait le choix d’estimer un seuil de 10 % de l’effectif de Snecma, pour tout sujet ne touchant que cette seule société et également de 10 % de l’effectif du groupe SAFRAN pour un thème transversal touchant l’ensemble des sociétés du groupe SAFRAN.

Nous vous invitons à vous joindre à nous pour faire en sorte que tous les salariés de nos sociétés s’impliquent dans tout ce qui touche le dialogue social de leur société et de leur groupe ; qu’ils n’aient surtout pas peur de s’exprimer et qu’ils osent !

Quant au reste : La participation de la CFTC Evry-Corbeil à une partie de la grève dans cet établissement (nous en avons parlé, ici même dans ce même blog) et la non participation de nos collègues de Villaroche à ces mouvements dans leur établissement avec notre accord, il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat. Par ailleurs, oui, quatre de nos adhérents à Evry-Corbeil ont participé à une des deux grèves en trop dans cet établissement. Mais, rassurez-vous, ce fut par erreur.

C’est volontairement que nous avons laissé passer ces deux messages afin de pouvoir faire une répondre sur le fond. Dorénavant, nous vous invitons à mettre le débat à un autre niveau auquel vous tentez de le mettre.