mercredi 19 mars 2008

Rencontre du N° 2 du Groupe SAFRAN, Dominique Jean CHERTIER avec les Coordinateurs Syndicaux




Ce matin, mercredi 19 mars 2008 a eu lieu une rencontre entre le n° 2 du Groupe SAFRAN, Dominique Jean CHERTIER, Directeur Général Adjoint Affaires Sociales et Institutionnelles (DGAASI) Groupe SAFRAN avec les Coordinateurs Syndicaux. Seule FO n’était pas représentée.

D’entrée de jeu, Dominique Jean CHERTIER a précisé qu’il avait noté l’existence de mouvements de grèves pour la défense du pouvoir d’achat dans certaines sociétés du Groupe. Evoquant le mouvement des salariés des sociétés du groupe au siège de SAFRAN à Paris, le jeudi 13 mars dernier, il a précisé qu’il avait reçu en compagnie de madame Dominique CASTERA, DRH du Groupe, une délégation des salariés en grèves. Ceux-ci lui avaient demandé d’organiser une rencontre entre la DG de Groupe et les Coordinateurs Syndicaux du Groupe. C’est pour honorer cet engagement pris que la réunion de ce jour était organisée.

Après cette présentation, il a donné la parole aux délégations syndicales pour qu’elles présentent leurs positions et demandes.

La CFTC a rappelé ce qu’elle n’a cessé de dire, à savoir :

1) une demande à la DG groupe pour une revoyure, dans le cas où le taux d’inflation à fin 2008 dépasserait le taux prévisionnel qui a servi de base à la définition de la politique salariale de 2008, justifiant cette demande par les dérives inflationnistes constatées depuis septembre 2007.

2) Les accords NAO 2008 ont été conclus dans les sociétés du groupe dans le cadre de la Loi FILLON de 2004 qui a institué la signature d’accords majoritaires dans les entreprises, avec une possibilité de signature d’accords minoritaires. Mais, dans ce cas, la Loi donne la possibilité aux syndicats ayant réuni plus de 50 % des voix aux élections de faire valoir leur droit d’opposition.
Les syndicats non-signataires n’ayant pas fait usage de ce droit, ils ont approuvé de facto les accords signés dans les sociétés du Groupe. Ce qui est le cas dans la plus grande majorité des sociétés du Groupe SAFRAN.

Après le tour de table, Dominique Jean CHERTIER a apporté ses réponses aux différentes interventions, confirmant le principe fort de respect de la politique contractuelle. Les accords NAO 2008 ayant été signés dans le cadre de la Loi, il entend les respecter. Il y va du respect des engagements pris ; les engagements sont des engagements. Sans ce respect, il n’y a plus de politique contractuelle. Il a précisé :

1) Qu’un certain nombre de mesures complémentaires sont sur la table dans les sociétés où il y a un problème.
2) Là où il n’y a pas encore eu de négociation d’accord sur l’évolution de carrière des salariés, il demande que ces négociations aient lieu
3) Il a confirmé que la politique salariale spécifique à l’égard des jeunes embauchés reste pérenne ;

4) Concernant le Lundi de Pentecôte, il a précisé que le gouvernement a rétabli le caractère férié de cette journée mais laisse aux entreprises le soin de trouver les solutions les plus adéquates sur le terrain. Et que dans ce contexte il a demandé aux sociétés du groupe de prendre à leur charge le financement de cette journée de solidarité.

La CFTC qui n’a jamais cessé de réclamer cette mesure ne peut que se réjouir de cet acquis.

5) Dominique Jean CHERTIER a précisé que deux sujets n’ont jamais été abordés, mais qui représentent de l’argent concret :

▪ La Prévoyance Groupe (sachons dépasser les querelles d’organismes a-t-il précisé)
▪ Le PERCO, la retraite complémentaire (encore faut-il que celui de la Prévoyance avance)
Se sont des éléments à prendre en compte, des points concrets. Il s’est ouvertement interrogé : « si le dossier Prévoyance Groupe avait été signé, il y a six mois, combien les salariés du groupe auraient-ils gagné à ce jour » ?

Le DGA a toutefois précisé que toutes ces propositions restent valables s’il y a une sortie rapide de crise et si la production sort de façon nominale.

A propos des sanctions en cours à la suite des voies de fait de la part d’une minorité, pris encagoulés et jetant des objets sur les forces de l’ordre ou ayant commis des dégradations à l’intérieur du Siège et dans des sociétés du groupe, il a confirmé que les sanctions prises seront appliquées, même si celles-ci n’iraient pas jusqu’aux licenciements des auteurs de ces faits graves. Il a toutefois bien précisé que les salariés concernés pouvaient considérer cela comme un avertissement.

Proposition CFTC

La CFTC a tenu à faire une proposition, précisant qu’à l’instar des rencontres qu’organise la DG groupe avec les DRH des sociétés du groupe pour leur communiquer le cadrage de la politique salariale, la CFTC demande qu’une rencontre officielle de la même qualité soit organisée entre la DG Groupe et les Coordinateurs Syndicaux du Groupe SAFRAN avant toute définition de la politique salariale dans le groupe. Ceci pour permettre aux Coordinateurs de faire remonter au niveau de la DG Groupe la température du terrain.

Cette proposition de la CFTC a été d’emblée acceptée, avec institution immédiate de cette rencontre tous les quatre mois. La convocation pour ces rencontres devant parvenir aux Coordinateurs, un mois avant la date de la rencontre pour leur permettre d’avoir le temps de faire le tour dans les sociétés du Groupe.

Si une telle rencontre avait existé, nous n’en serions probablement pas arrivés au point où nous en sommes aujourd’hui dans le groupe.

C’est cela la construction d’un dialogue social responsable !

Le DGA a bien précisé qu’elle n’irait pas plus loin et a rappelé que ses propositions n’étaient valables que si la situation revenait normale.

La délégation CGT s’était beaucoup et particulièrement préoccupée de la situation dans deux sociétés du Groupe. A Snecma Services et à MICROTURBO. Faisant un appel du pied à la DG groupe pour trouver une sortie de crise dans une situation ou deux de ses syndicats sont auteurs de situation embarrassante.

En effet, à Snecma Services, la CGT a refusé l’attribution aux salariés d’une prime de 200 euros, qualifiant aujourd’hui l’origine de cette faute vis-à-vis des salariés de cette société, comme une erreur d’interprétation !

Quant à la situation à MICROTURBO, elle est plus classique. La CGT, majoritaire ayant fait usage de son droit d’opposition en dénonçant l’accord signé minoritairement. Dans ces conditions, les règles du jeu sont connues, l’application des propositions salariales à minima. Ce qui a crée un très fort mécontentement des salariés de cette société. Comme quoi !

Aucun commentaire: