mercredi 12 novembre 2008

Conséquences de la grève Boeing sur Snecma, un accord en vue pour éviter le « chômage partiel » !



Vendredi 7 novembre dernier s’est tenue au siège Snecma Courcouronnes, la deuxième réunion de négociation en vu de trouver une issue aux conséquences de la grève Boeing sur l’activité industrielle de Snecma, même si la grève Boeing s’est arrêtée, mardi 28 octobre dernier.

Devant les difficultés à trouver un accord avec les syndicats sur « l’option 1, utilisation des jours RTT », la Direction Générale de Snecma a lancé, mercredi 5 novembre la procédure Information/Consultation dans les Comités d’Etablissement concernés : Evry-Corbeil, Siège Courcouronnes, Gennevilliers, Le Creusot et Villaroche. La DG entend ainsi montrer sa détermination à mettre en œuvre, en cas de non accord avec les syndicats sur « l’option 1 », « l’option 2, Chômage Partiel », pouvant aller jusqu’à 14 jours pour les seuls salariés de la Direction Industrielle et des Moteurs Civils (Montage et Essais), soit 1743 salariés sur 8.500 salaries Snecma. Ce qui est parfaitement injuste, inéquitable et moralement inacceptable pour la CFTC.

Devant l’insistance de la CFTC à plus de partage des efforts entre l’entreprise et les salariés, la DG a accepté de prendre à sa charge une partie des congés de façon proportionnelle.

Ainsi, le projet d’accord soumis à la signature des syndicats a évolué sur les points relatifs à la participation de l’entreprise à l’effort, voire le
tableau de répartition des efforts

Les salariés ont le choix de positionner sur les dates indiquées, les motifs de s’absenter suivants :

▪ Jours RTTs 2008,
▪ Jours RTTe 2008
▪ Jours RTTs2009 par anticipation
▪ Jours de congés supplémentaires (ancienneté et médaille du travail
▪ Jours placés au CET
▪ Jours RTT cadres forfait jours 2008 ou 2009 par anticipation
▪ Jours de repos des salariés sans référence horaire 2008 ou 2009 par anticipation
▪ Congés payés principaux sous réserve de renonciation individuelle au congé de fractionnement
▪ Jours RTTe 2009 dans la limite du nombre de jours d’arrêt d’activité défini selon les cas (6,5, 4,5 et 2,5)
▪ Repos compensateurs de remplacement


Compte tenu de ces évolutions, la CFTC, la CFE-CGC et FO se sont prononcés pour la signature de l’accord permettant la mise en œuvre de « l’option 1 », utilisation des Jours RTT.

Cette signature minoritaire, est parfaitement valable, y compris dans le cadre de la nouvelle Loi sur la représentativité, car les voix obtenues par les trois syndicats dépassent bien les 30 %. Elle évite ainsi le « chômage partiel » aux seuls 1743 salariés concernés de la Direction Industrielle et de la Direction des Moteurs Civils (Montage et essais).

Toutefois, la procédure permettant la mise en œuvre se poursuit jusqu’à la signature de l’accord et sa non dénonciation par la CFDT et la CGT, huit jours après.

Désormais, à défaut d’avoir eu le courage d’engager leurs signatures sur l’accord qui évite le « chômage partiel », CFDT et CGT sont en face de leurs responsabilités. Ils pourront toujours faire l’objet de leur droit d’opposition en tant que majoritaires et démonter ainsi aux salariés, notamment aux seuls 1743, qui leurs donnent leurs voix lors des élections, Prud’homales et Professionnelles DP/CE qu’ils préfèrent leur faire faire du « chômage partiel ».

Accéder ici au rappel de
compléments d’informations sur le dossier

Analyse de la CFTC Snecma

La CFTC n’approuve pas le choix cornélien imposé par la Direction Générale de Snecma pour résoudre un problème réel qui est apparu avec la grève de sept semaines de Boeing.

Une fois que l’on dit cela, on fait quoi ?

Faire payer à 1743 salariés sur les 8.500 que compte l’entreprise ou assumer ses responsabilités de syndicats ?

La CFTC Snecma a fait le choix d’assumer ses responsabilités de représentant et défenseur des intérêts collectifs et individuels des salariés. CGT et la CFDT quant eux ont fait le choix de l’égoïsme, l’injuste et de l’iniquité en préférant par leur décision, « l’option 2, Chômage Partiel » pour les seuls 1743 salariés.

Ces deux syndicats dont les Confédérations, associées au MEDEF et la CGPME ont signé la prétendue « Position Commune », avec l’article 17 qui a permis au gouvernement de mettre à mort la RTT 35 h 00 en France, avec la Loi sur la représentativité d’août 2008.

« L’option 1 » proposée par Snecma n’est que l’application dans l’entreprise de la monnaie d’échange obtenue par le Gouvernement et le MEDEF en offrant à la CGT et la CFDT le monopole syndical en France que réclamaient ces deux Syndicats depuis des années.

Avec cet exemple grandeur nature, les salariés de Snecma et de toutes les sociétés du Groupe SAFRAN doivent désormais prendre conscience que la pluralité des opinions syndicales dans nos entreprises est source d’équilibre et de progrès social, une richesse et la paix sociale dans l’entreprise. Ils doivent donc nous apporter leurs voix lors des élections, Prud’homales et professionnelles DP/CE.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

bonjour,
je dirais ce n'est pas la paix social, mais plutot la peur social!
Sa ne présage rien de bon,en 2009 ils vont nous mettre en chomage partiel a cause de la crise?
Quel drole de paradoxe n'est-il pas
ne fait pas a autruit ce que tu ne veux qu'on te fasse
a bientot

Anonyme a dit…

Bonjour,
Rien ne va plus , c'est la dérèglementation à outrance : suppression des 35h, heures supplémentaires en augmentation, lean,et maintenant chomage ! Merci patron pour toutes ces bonnes nouvelles !